Absence de volonté politique pour approuver la loi électorale ?
Le président de l’Association Tunisienne pour l'Intégrité et la Démocratie des Elections, Moez Bouraoui a indiqué sur les ondes de Mosaïque FM dans Midi Show de ce mercredi 25 janvier 2017 qu’il a déclaré il y a un an qu’il n’y a pas de volonté politique pour organiser les élections municipales en 2017 et que les évènements ont prouvé qu’il avait raison.
Moez Bouraoui a souligné que le fait de vouloir priver les agents de sécurité et militaires de leur droit constitutionnel de voter est une honte. Il a ajouté qu’il ne comprend pas pourquoi l’approbation d’une loi électorale a duré plus d’un an.
Il a indiqué également que les plusieurs municipalités ne fonctionnent toujours pas alors que les municipales devraient avoir lieu dans les prochains mois.
Aymen Aloui : Ennahdha est responsable du blocage
Aymen Aloui, député du Front Populaire a déclaré que le mouvement Ennahdha ne veut pas la tenue des municipales et que ce parti est responsable du blocage. Il a ajouté que l’alliance au pouvoir n’ont pas fait le nécessaire pour mettre en place les mécanismes susceptibles d’assurer ce processus.
Il a ajouté que tout dépendra de la décision du bureau exécutif d’Ennahdha, comme le confirme le président du parti, Rached Ghannouchi. Selon lui, Ennahdha n’a pas rejeté ouvertement le vote des agents de sécurité et militaire mais des cadres du parti sont contre l’approbation de cet article.
Khaoula Ben Aicha : certains ne veulent pas parler d’élections municipales
De son côté, Khaoula Ben Aicha, députée d’Al Horra, a estimé que certains ne veulent pas parler d’élections municipales en Tunisie parce qu’ils pensent que ces élections vont limiter les prérogatives du pouvoir exécutif. Elle a indiqué que les municipales devaient avoir lieu depuis quelques mois.
Elle a affirmé également que le plus dur reste à venir puisqu’une fois la loi électorale pour les municipales approuvée, l’ARP doit examiner le code des collectivités locales qui comprend près de 400 articles avant la dissolution des délégations spéciales.
Chaima Bouhlel : une loi électorale taillée sur mesure
Par ailleurs, Chaima Bouhlel, présidente de l’association d’Al Bawsala, a déclaré que les parties responsables du blocage veulent approuver une loi taillée sur mesure pour défendre leurs intérêts.
Elle a affirmé que le quorum requis par le vote a été respecté lors de la plénière d’hier 24 janvier 2017, puisque 182 députés étaient présents mais le vote n’a pas eu finalement lieu.